Vincent MARESTIN • 24 avril 2025

Pourquoi les dirigeants s'oublient-ils en premier ?

Les dirigeants face au miroir : pourquoi s'oublient-ils en premier ?

Dans mes accompagnements au quotidien, j’observe un phénomène aussi fréquent qu’inquiétant : les dirigeants d’entreprise sont souvent les premiers à s’oublier.

Ils consacrent leur énergie à faire tourner la machine.
Ils investissent dans leur entreprise, soignent leurs équipes, améliorent leurs outils…
Mais quand il s’agit de s’occuper d’eux-mêmes, ils passent en dernier.


Le paradoxe du dirigeant engagé

C’est une constante chez de nombreux chefs d’entreprise que j’accompagne :
👉 Ils sont exigeants avec eux-mêmes, mais indulgents avec les autres.
👉 Ils s’autorisent rarement des pauses, mais encouragent leurs salariés à prendre soin de leur équilibre.
👉 Ils considèrent leur entreprise comme une priorité absolue… au détriment de leur propre santé.

Cette posture, bien qu’animée par un fort sens des responsabilités, finit par se retourner contre eux.


Un dirigeant épuisé, c’est toute l’entreprise qui vacille

Les conséquences du surengagement sont bien réelles :

  • Un dirigeant épuisé, c’est une entreprise qui patine.
    La fatigue affecte la vision, l’endurance et la capacité à trancher.
  • Un chef fatigué prend des décisions approximatives.
    Il perd en lucidité et finit par faire des choix par défaut ou sous pression.
  • Un patron à bout déstabilise son équipe.
    Quand le capitaine flanche, l’équipage doute.

Et c’est là tout le paradoxe : en croyant bien faire, beaucoup de dirigeants finissent par mettre en péril la stabilité qu’ils cherchent à assurer.


Être toujours disponible n’est pas une qualité… c’est un danger

Cette hyper-disponibilité, souvent valorisée comme un signe de leadership, devient en réalité un risque majeur : burn-out, démotivation, isolement, perte de repères stratégiques.

Dans le monde du sport automobile, il est inconcevable de boucler un rallye sans pauses techniques. Pourquoi serait-ce différent pour la course entrepreneuriale ?


Trois réflexes vitaux à adopter

Il ne s’agit pas de tout lâcher, mais de retrouver une posture durable. Voici trois leviers simples, concrets et accessibles :


1. Préserver des plages de repos

Accordez-vous des temps morts programmés.
Comme vous planifiez les échéances fiscales ou sociales, planifiez vos respirations.
💡 Astuce : Pensez à l’énergie comme à la trésorerie. Créez un compte mental réservé à votre propre récupération.


2. Automatiser ce qui peut l’être

Ne perdez pas votre temps sur des tâches répétitives.
Les outils digitaux permettent aujourd’hui d’automatiser des pans entiers de votre gestion (relances, transmission de documents, tableaux de bord…).


3. Déléguer intelligemment

Votre valeur ajoutée n’est pas dans l’exécution, mais dans la décision et la vision.
Identifiez ce qui peut être confié à d’autres pour vous concentrer sur l’essentiel.


Être dirigeant, ce n’est pas tenir bon à tout prix, c’est durer.


La vraie performance, ce n’est pas de travailler plus.
C’est de travailler juste.
C’est de prendre soin de soi avec la même rigueur que l’on prend soin de ses bilans ou de ses collaborateurs.

Chez Marestin Le Garrères, nous accompagnons les dirigeants dans cette prise de conscience et leur apportons des solutions concrètes pour préserver leur énergie tout en assurant la performance de leur entreprise.


Et vous, à quand remonte votre dernière pause stratégique ?

👉 Discutons-en ensemble. Votre équilibre est un levier de réussite.